Objectif : j’apprends à réécrire un texte
La réécriture est un exercice de transposition (de changement) portant sur un passage d’un texte.
On peut vous demander de changer :
– les personnes (Par exemple, remplacer une 3ème personne du singulier par une 1ère personne du pluriel)
– les temps (Par exemple, remplacer le système du présent par le système du passé)
– le nombre (Par exemple, passer du pluriel au singulier)
Réécrivez le texte suivant en remplaçant le chevalier par les chevaliers et en faisant toutes les modifications nécessaires.
Le chevalier ne perdit pas un instant, il chevaucha par les montagnes et par les vallées, à travers les forêts profondes. Il rencontra bien des embûches en franchissant des contrées sauvages et hostiles. Il découvrit enfin le sentier étroit et plein de ronces, dans la forêt ténébreuse.
Ch. de Troyes, Yvain, le chevalier au lion, XIIᵉ siècle.
Réécrivez ce texte à l’imparfait.
À Lyon, on ne prononce pas le français comme à Paris. Sur la scène, les acteurs de M. Molière parlent de la même façon. Moi, je parle comme Frosine, avec l’accent lyonnais. […] Il y a beaucoup de détails auxquels je dois faire attention.
M.-C. Helgerson, Louison et Monsieur Molière, Flammarion, 2001.
Réécrivez ce texte au passé simple
Le seigneur demeure dans sa capitale pendant trois mois, […] en décembre, janvier, février, puis il quitte la cité au premier jour de mars et va vers le sud, jusqu’à l’océan, à deux journées de là. Il emmène avec lui dix mille fauconniers, cinq cents gerfauts, faucons pèlerins et sacres, et d’autres oiseaux en grand nombre, et aussi des autours, pour chasser les oiseaux le long des rivières. Les fauconniers chassent constamment, et rapportent au seigneur l’essentiel de leur butin. Et […] quand le seigneur va à la chasse avec tous ses gerfauts et tous ses autres oiseaux, il y a autour de lui bien dix mille hommes.
M. Polo, Le Livre des merveilles, XVᵉ siècle.
téléchargez la fiche de cours au format PDF
Réécrivez le texte suivant en mettant le premier verbe au présent et en faisant toutes les modifications nécessaires.
On descendait le cheval ; et c’était toujours une émotion, car il arrivait parfois que la bête, saisie d’une telle épouvante, débarquait morte. En haut, lié dans un filet, il se débattait éperdument ; puis, dès qu’il sentait le sol manquer sous lui, il restait comme pétrifié, il disparaissait sans un frémissement de la peau, l’oeil agrandi et fixe. Celui-ci étant trop gros pour passer entre les guides, on avait dû, en l’accrochant au-dessous de la cage, lui rabattre et lui attacher la tête sur le flanc. La descente dura près de trois minutes, on ralentissait la machine par précaution. Aussi, en bas, l’émotion grandissait-elle.
É. Zola, Germinal, 1885.
Réécrivez cette recette en transposant les verbes de l’infinitif à la 2ᵉ personne du singulier du présent de l’impératif.
« La mousse au chocolat d’Éric le pâtissier ».
Faire bouillir dix centilitres de crème liquide. Casser deux-cents grammes de chocolat en morceaux et les ajouter à la crème. Prendre trois œufs, séparer les blancs des jaunes et verser les jaunes dans la casserole. Retirer la casserole du feu et y mettre cent-vingt grammes de beurre coupé en morceaux. Battre les blancs d’oeufs en neige. Incorporer d’abord un tiers des blancs à la préparation chocolatée, mélanger doucement puis introduire le reste. Tenir au réfrigérateur au moins trente minutes. Servir frais
Réécrivez le passage ci-dessous en mettant les verbes conjugués à l’imparfait de l’indicatif
C’est un village, et pas une ville ; les rues, grâce au ciel, ne sont pas pavées ; les averses y roulent en petits torrents, secs au bout de deux heures ; c’est un village, pas très joli même, et que pourtant j’adore
Réécrivez le passage ci-dessous au passé composé.
La pluie nous tombait dessus, les éclairs éclataient, suivis du tonnerre qu’on prétendait si dangereux, les arbres étaient secoués par un vent violent et produisaient un bruissement.
Réécrivez le passage ci-dessous en remplaçant “elle” par “je”
Elle étudia, dans Eugène Sue, des descriptions d’ameublements ; elle lut Balzac et George Sand, y cherchant des assouvissements imaginaires pour ses convoitises personnelles. À table, même, elle apportait son livre, tournait les feuillets, pendant que Charles mangeait en lui parlant.
Réécrivez le passage ci-dessous en remplaçant “je” par “elle”
C’est avec un enthousiasme modéré que j’ai donné la main à ma grand-mère en vue de la promenade qui devait nous mener jusqu’à la maison de son amie, située à quelques rues de là. Je m’étais habitué à la routine de mon existence, à mes nuits intranquilles, au souvenir de mes parents m’enveloppant tout le jour comme un cocon.
TéléchargeZ la fiche de cours au format PDF
Réécrivez le texte suivant en remplaçant Elle par Elles et faites toutes les modifications nécessaires.
Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale […] ; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l’eau, s’arrêtant à chaque étage pour souffler […]. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s’asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d’autrefois, à ce bal où elle avait été si belle et si fêtée.
G. de Maupassant, « La parure », 1884.
Réécrivez ce texte en remplaçant prit par prend et faites toutes les modifications nécessaires
Tout à coup le feu prit un étrange degré d’activité ; une lueur blafarde illumina la chambre, et je vis clairement que ce que j’avais pris pour de vaines peintures était la réalité ; car les prunelles de ces êtres encadrés remuaient, scintillaient d’une façon singulière ; leurs lèvres s’ouvraient et se fermaient comme des lèvres de gens qui parlent, mais je n’entendais rien que le tic-tac de la pendule et le sifflement de la bise d’automne.
Réécrivez le passage suivant en conjuguant les verbes au présent de l’indicatif.
Je partis à travers les champs. Ah ! le coeur me battait ! Le printemps rayonnait dans toute sa splendeur. Et quand je poussai le portail donnant sur la prairie, mille parfums d’herbes, d’arbres, d’écorce fraîche me sautèrent au visage. Je courus sans me retourner jusqu’à un boqueteau. Des abeilles y dansaient. Tout l’air, où flottaient les pollens, vibrait du frémissement de leurs ailes. Plus loin, un verger d’amandiers n’était qu’une neige de fleurs où roucoulaient les premières palombes de l’année nouvelle. J’étais enivré.
Réécrivez l’extrait suivant en remplaçant l’imparfait par le passé simple.
La préparation des confitures nous réjouissait. Notre mère se servait d’un grand chaudron en cuivre rouge et d’une écumoire à trous pour clarifier le jus et surveiller sa consistance. Elle mettait au fur et à mesure l’écume dans une assiette et laissait cuire jusqu’à la perle.
Réécrivez ce passage en remplaçant « Pierre » par « Ils », et en mettant les verbes à l’imparfait
Pierre ne dit rien. Pierre n’est pas là. Il est resté accroché au grillage qui limite l’aire du Muguet. Il est heureux. Il sourit aux anges qui planent invisibles et présents dans le ciel pur.