La réécriture est un exercice de transposition (de changement) portant sur un passage d’un texte.

On peut vous demander de changer : 
– les personnes (Par exemple, remplacer une 3ème personne du singulier par une 1ère personne du pluriel) 
– les temps (Par exemple, remplacer le système du présent par le système du passé) 
– le nombre (Par exemple, passer du pluriel au singulier)

Réécrivez l’extrait suivant en remplaçant l’imparfait par le passé simple.

La préparation des confitures nous réjouissait. Notre mère se servait d’un grand chaudron en cuivre rouge et d’une écumoire à trous pour clarifier le jus et surveiller sa consistance. Elle mettait au fur et à mesure l’écume dans une assiette et laissait cuire jusqu’à la perle.

Correction
La préparation des confitures nous réjouit. Notre mère se servit d’un grand chaudron en cuivre rouge et d’une écumoire à trous pour clarifier le jus et surveiller sa consistance. Elle mit au fur et à mesure l’écume dans une assiette et laissa cuire jusqu’à la perle.
Réécrivez cette phrase en remplaçant la première personne, par la troisième personne du féminin singulier.

Pour la connaître ainsi, la mer, l’avais-je déjà vue ? Peut-être, inconsciemment, lorsque vers l’âge de cinq ou six mois, on m’avait emmené dans l’« île », chez une grand-tante, sœur de ma grand-mère. Ou bien avait-elle été si souvent regardée par mes ancêtres marins, que j’étais né ayant déjà dans la tête un reflet de son immensité.

Correction
Pour la connaître ainsi, la mer, l’avait-elle déjà vue ? Peut-être, inconsciemment, lorsque vers l’âge de cinq ou six mois, on l’avait emmenée dans l’« île », chez une grand-tante, sœur de sa grand-mère. Ou bien avait-elle été si souvent regardée par ses ancêtres marins, qu’elle était née ayant déjà dans la tête un reflet de son immensité.
Réécrivez cette phrase en remplaçant «je» par «elle»

J’avais déjà près de neuf ans lorsque je tombai amoureux pour la première fois. Je fus tout entier aspiré par une passion violente, totale, qui m’empoisonna complètement l’existence et faillit même me coûter la vie.

Correction
Elle avait déjà près de neuf ans lorsqu’elle tomba amoureuse pour la première fois. Elle fut tout entière aspirée par une passion violente, totale, qui empoisonna complètement son existence et faillit même lui coûter la vie.
Mettez le texte à l’imparfait et remplacez M. Brulé par « les maîtres »

M. Brulé nous attend, la blouse bien sanglée, les mains dans le dos, les lunettes déjà méfiantes sur le nez. On entre un par un. La salle de classe attend dans une pénombre bleutée. On dirait une chapelle. Le maître a tiré les grands rideaux. Il ne faut pas qu’il y ait le moindre morceau de ciel pour nous distraire.

Correction
Les maîtres nous attendaient, la blouse bien sanglée, les mains dans le dos, les lunettes déjà méfiantes sur le nez. On entrait un par un. La salle de classe attendait dans une pénombre bleutée. On aurait dit une chapelle. Les maîtres tiraient les grands rideaux. Il ne fallait pas qu’il y eût le moindre morceau de ciel pour nous distraire.
Réécrivez les trois derniers vers du poème en commençant par : « – Ô buffets … ». Vous ferez toutes les transformations nécessaires.

Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, 
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis 
Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires. 

Réécrivez le texte en commençant par : « Ma seule consolation, quand je monte me coucher… » et effectuez par la suite toutes les modifications nécessaires.

Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman viendrait m’embrasser quand je serais dans mon lit. Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l’entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin de mousseline bleue […], était pour moi un moment douloureux. Il annonçait celui qui allait le suivre, où elle m’aurait quitté, où elle serait redescendue. De sorte que ce bonsoir que j’aimais tant, j’en arrivais à souhaiter qu’il vînt le plus tard possible, à ce que se prolongeât le temps de répit où maman n’était pas encore venue.

Marcel Proust, Du côté de chez Swann (1913)
 

Réécrivez ce texte au conditionnel présent.

Un pauvre homme passait dans le givre et le vent. 
Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant 
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile. 
Les ânes revenaient du marché de la ville, 
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts. 
C’était le vieux qui vit dans une niche au bas 
De la montée, et rêve, attendant, solitaire, 
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre, 
[…] Il s’approcha du feu. 
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu, 
Étalé largement sur la chaude fournaise, 
Piqué de mille trous par la lueur de braise, 
Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé. 
Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé 
D’où ruisselait la pluie et l’eau des fondrières, 
Je songeais que cet homme était plein de prières, 
Et je regardais, sourd à ce que nous disions, 
Sa bure où je voyais des constellations.

V. Hugo, « Le Mendiant », Les Contemplations, 1856.

Réécrivez ce texte en remplaçant « une jeune femme » par « une jeune femme et son fils ». Effectuez tous les changements nécessaires.

Une jeune femme vient de sortir de sa petite et coquette maison dont la porte est sur la Croisette. Elle s’arrête un instant à regarder les promeneurs, sourit et gagne, d’une allure accablée, un banc vide en face de la mer. Fatiguée d’avoir fait vingt pas, elle s’assied en haletant.


Réécrivez ce texte en conjuguant les verbes à l’imparfait

Peu à peu, entre les grands sapins que l’éloignement fait paraître serrés, je distingue la silhouette du jeune homme qui s’approche. Il paraît couvert de boue et mal vêtu. […] Puis, la tête dans le bras, appuyé à un tronc d’arbre, il se prend à sangloter amèrement.

Réécrivez l’extrait ci-dessous en remplaçant « je » par « nous », qui désigne le narrateur et son frère

Je me souviens, l’été, à Saint-Fargeau, avant et après la guerre, de redoutables promenades à pied autour de la pièce d’eau où mon père me demandait avec une tendre insistance ce que je comptais faire de ma vie. La question roulait en torrent dans ma tête. Et aucune réponse ne me venait à l’esprit.

Réécrivez le passage suivant à la 3ème personne du pluriel et au féminin

Parvenus à la gare, nous n’osions pas bouger. Nous restions collés les uns aux autres, comme des moutons, effrayés par le bruit, les fumées, les râles de vapeur et les sifflements des locomotives.

Réécrivez le passage suivant en remplaçant « le chasseur » par « les chasseurs »

La tapisserie prenait des tons livides, et le chasseur, sur un fond de verdure sombre, devenait, ainsi éclairé, un être presque réel. Il ressemblait, avec son arquebuse en joue, à un assassin guettant sa victime, et ses lèvres rouges ressortaient plus étranges encore.

Réécrivez ce passage en mettant les verbes au passé simple

Une fumée noire et épaisse monte vers un ciel bleu clair. L’homme ramasse un paquet de brindilles qu’il jette dans le feu. La flamme devient plus vive.

Réécrivez le passage suivant en mettant tous les verbes à l’imparfait et en remplaçant « je » par « nous ».

Oui, quelquefois, je m’attendris, dans le soir bleu ;
J’entre en quelque jardin où l’heure se parfume ;
Avec mon pauvre grand diable de nez je hume
L’avril, – je suis des yeux, sous un rayon d’argent […]