Objectif : Je découvre une aventure maritime

Mamytwink est une chaîne YouTube animée par Florian, François et Julien. Ses créateurs sont passionnés par l’Histoire et par l’aventure. Ils ont créé une série de vidéos intitulée « Les explorations nocturnes » : ils y explorent des lieux historiques abandonnés. En 2018, ils ont aussi publié un livre intitulé « Les explorations nocturnes », dont nous lisons ici un extrait.

Le phare de Tévennec

Bâti sur un minuscule rocher perdu au milieu de la mer d’Iroise, le phare de Tévennec est inhabité depuis plus d’un siècle. C’est en hélicoptère que nous nous sommes rendus sur l’îlot réputé maudit afin de nous glisser, le temps d’une nuit, dans la peau d’un gardien d’antan.”

L’arrivée en hélicoptère

Les pales de l’hélicoptère tournent frénétiquement dans un vacarme assourdissant à 2 mètres au-dessus de moi. L’appareil, en vol stationnaire quelques mètres au-dessus du rocher de Tévennec, est ballotté par les vents. À travers l’ouverture, j’aperçois l’amas de roches dont les arêtes ciselées empêchent tout atterrissage. Aucune échappatoire : il faut sauter ! Je lâche la barre à laquelle j’étais agrippé et me jette dans le vide.

Je lève les yeux et aperçois la maison-phare de Tévennec. La tour, perchée au sommet de l’île, rayonne dans le bleu éclatant du ciel. Sa façade blanche immaculée est inondée de la lumière dorée de cette fin de journée. Le dernier gardien de Tévennec a déserté les lieux en 1910. Sur le caillou, cormorans et goélands s’agitent, comme surpris de cette visite inhabituelle.

François et Julien me rejoignent. Ensemble, nous gravissons les marches taillées à même la roche jusqu’à la bâtisse. À mesure que l’hélicoptère s’éloigne, nous prenons conscience de l’aventure exaltante qui a débuté avec ce largage pour le moins insolite. Le fracas des vagues qui s’écrasent contre les rochers nous ramène au présent. Le phare de Tévennec se dresse seul au milieu de la mer d’Iroise, à plus de 5 kilomètres des côtes bretonnes. Au-delà de l’horizon, l’océan s’étend à perte de vue. À plusieurs milliers de kilomètres à l’ouest, les premières terres sont celles de l’Amérique.

L’entrée dans la maison-phare

Marc, notre guide, sort de la poche de son bleu de travail le précieux sésame qui permet d’entrer dans le mystérieux phare. Le maître des lieux nous invite à pénétrer à l’intérieur. Ici, le temps semble s’être arrêté. Une odeur de bois mouillé embaume l’atmosphère. Les minuscules pièces, plongées dans le noir, gardent le souvenir du dernier gardien ayant habité les lieux. Muni de ma lampe torche, je grimpe l’étroit escalier en colimaçon menant à l’étage et parcours les mansardes à la recherche de celle qui m’accueillera pour la nuit. Le plancher craque bruyamment sous mes pas, je décide de rebrousser chemin et de retrouver mes compagnons d’aventure.

Le portrait d’un marin

Quand je suis de retour en bas, Marc nous interpelle. Pour vivre à Tévennec, il faut se plier aux ordres de son capitaine ! Tels des matelots embarqués sur un navire, nous saisissons balais et pelles pour récurer notre gîte. Le marin se joint à nous. L’homme robuste a le dos voûté, le visage ridé et les mains marquées par une vie d’aventure. Jamais sans sa pipe, il balaie vigoureusement le sol. Marc est comme chez lui. Un an plus tôt, il a vécu soixante-neuf jours en solitaire dans ce phare.

Une tempête à Tévennec

Ce soir, Tévennec est en paix. La mer, bien qu’agitée, est encore loin de ses grandes colères. Marc nous raconte avec enthousiasme la tempête qu’il a affrontée à Pâques 2016 alors qu’il habitait la maison. En pleine nuit, les éléments s’étaient déchaînés ! La mer était furieuse, le vent hurlait à plus de 160 km/h et les lames s’écrasaient dans un vacarme infernal contre l’îlot. Les murs d’eau engloutissaient par moments le phare, situé à plus de 20 mètres au-dessus du niveau de la mer. La terrasse, complètement inondée, ruisselait tel un torrent et notre capitaine, harnaché à sa ligne de vie, était aux premières loges de la tempête. « C’était énorme ! Il y avait presque 1 mètre d’eau sur la terrasse. À l’intérieur, c’était l’enfer ! Les sifflements sous les portes, les grondements dans la tour, c’était dément ! Mais la maison en a vu d’autres », se remémore Marc avec émotion.”

Quelques pistes de lecture …

Le phare de Tévennec

1 – En quoi le phare de Tévennec est-il un lieu abandonné ? Pensez-vous que l’exploration de ce phare constitue une aventure dangereuse
2 – Combien de temps l’aventure de Mamytwink va t-elle durer ?
3 – Selon vous, les gardiens de phare étaient-ils des aventuriers ?

L’arrivée en hélicoptère

1 – En quoi l’arrivée en hélicoptère est-elle dangereuse ?
2 – En quoi le phare de Tévennec est-il isolé ?

L’entrée dans la maison-phare

Quels adjectifs utiliseriez-vous pour décrire la maison-phare ?

Le portrait d’un marin

1 – À quoi ressemble Marc, le marin de l’histoire. ?
2 – Correspond t-il à l’idée que vous vous faites d’un marin ?

Une tempête à Tévennec

1 – Qui a déjà assisté à une tempête à Tévennec ?

2 – À votre avis, à quoi sert une ligne de vie lors d’une tempête ?

Je compare le texte et le film

Analyse d’image



Quizz

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#8. Combien de jours Marc a t-il vécu en solitaire dans le phare ?

#9. Lors de la tempête affrontée par Marc, le vent allait à …

FIN

Pour aller plus loin :

Travail d’écriture : j’écris le témoignage d’un ancien gardien du phare de Tévennec qui a vécu une tempête.

Consignes :

  1. j’utilise les adjectifs suivants : dangereux, effrayant, assourdissant, impressionnant, infernal, humide.
  2. je commence ma rédaction par : « Je m’appelle (inventer un nom) et j’étais le dernier gardien du phare de Tévennec en 1910. Peu avant mon départ, j’ai vécu une terrible tempête. »

Voici les productions des élèves …

Amna a écrit …

Je m’appelle Julie et j’étais la dernière gardienne du Phare de Tévennec en 1910.

Peu avant mon départ, j’ai vécu une terrible et infernale tempête.

C’était une tempête assourdissante. La mer était bien agitée. La tempête était très dangereuse car les murs d’eau engloutissaient par moment le phare, situé à plus de 20 mètres au-dessus du niveau de la mer.

C’était énorme ! J’étais presque toute humide ! La maison-phare était remplie d’eau. Je n’avais jamais vu une tempête pareille de ma vie. Elle était très effrayante et très impressionnante.

Quand la tempête se fut arrêtée, je partis dormir.

Ce jour là, je fus impressionnée.


Aaimah a écrit …

Je m’appelle Georges et j’étais le gardien du phare de Tévennec en 1910.

Peu avant mon départ, j’ai vécu une terrible tempête. Il y avait trop de bruit, la mer était très agitée et à ce moment-là, le bateau a coulé. J’étais perdu au milieu de la mer. J’étais malheureusement le seul survivant de le tempête.

Je me suis réveillé, et j’étais sur une île auprès du phare de Tévennec. Il était vide et j’ai passé beaucoup de temps sur cette île avant de la quitter.


Massinissa a écrit …

Je m’appelle le Capitaine Haddock et j’étais le dernier gardien du phare de Tévennec en 1910.

Peu avant mon départ, j’ai vécu une terrible tempête. Un jour j’étais en train de dormir lorsqu’une vague effrayante, dangereuse, assourdissante et impressionnante a cassé les vitres du phare. L’eau était humide.

J’ai pu m’en sortir grâce au masque d’oxygène. C’était infernal.


Kylian a écrit …

Je m’appelle Noé et j’étais le dernier gardien du phare de Tévennec en 1910. Peu avant mon départ, j’ai vécu une terrible tempête.

Un soir du mois de novembre, un effrayant coup de tonnerre me réveilla.

Je me levai. Le sol était humide, les portes claquaient. C’était effrayant. Tout bougeait, les vagues se déchaînaient. C’était impressionnant. En 30 ans de poste je n’ai jamais vu la mer si haute. Je pensais que je vivais mes dernières heures comme si le phare refusait mon départ. Les objets à terre rendaient les pas difficiles.

C’était dangereux. Cette nuit restera dans ma mémoire.


Saïfi a écrit …

Je m’appelle Max et j’étais le dernier gardien du phare de Tévennec en 1910. Peu avant mon départ, j’ai vécu une terrible tempête. La mer était infernale, c’était effrayant, assourdissant. La mer dans la terrasse était très humide, il était dangereux pour moi d’y aller. Les vagues étaient déchaînées.