Dictées

Dictée n°1


Peau d’Âne, la princesse obligée de devenir servante, prépare un gâteau. Elle mélange la farine, le beurre, les œufs et le sucre. Elle fait de son mieux, mais oublie sa bague qui glisse dans la pâte. Elle sort un moule du placard et met le gâteau à cuire. Au dîner, le prince reconnaît la bague de la princesse et décide de partir à sa recherche. Toutes les demoiselles du royaume doivent essayer la bague.

D’après Charles Perrault, « Peau d’Âne », Contes de ma mère l’Oye

Dictée n°2


Il court sur le chemin, escalade la pente de sable, et le vent souffle de plus en plus fort. Puis il arrive au sommet de la dune et d’un seul coup, il voit la mer.
Elle est là, partout, devant lui, bien réelle, immense, gonflée, profonde, avec ses vagues hautes qui avancent vers lui. Au loin, elle rejoint le ciel, se confond avec lui. Heureux, il n’ose parler à voix haute. Le sable de la plage est lisse, traversé de ruisseaux et couvert de larges flaques qui reflètent le ciel. 

J.-M. Le Clézio, « Celui qui n’avait jamais vu la mer », Mondo et autres histoires (1978)

Dictée n°3

C’était le jour le plus froid de l’année, le jour de la Saint-Sylvestre. Il était, ce jour-là, tout près de sa fin, et la neige tombait en épais flocons. Dans toutes les maisons, les lumières s’allumaient, joyeuses. Chacun attendait l’heure du réveillon. Dans les rues les gens se hâtaient pour échapper au froid et pour rentrer fêter le nouvel an qui arrivait. Pourtant une petite fille marchait sans se presser, sous les rafales de vent et de neige. C’était une très pauvre petite fille qui s’en allait pieds nus.

« La petite fille aux allumettes » de Hans Christian Andersen

Dictée n°4

En été les animaux cherchent l’ombre, l’homme au chapeau de paille aussi. Il s’allonge sous les branches des saules qui bordent la rivière. Souvent il s’endort et nous le regardons dormir. Il bouge dans ses rêves. Nous aussi nous rêvons. Nous laissons nos cannes à pêche filer dans l’eau courante. Dans la rivière bruissante se dessine petit à petit un autre monde, accordé aux oiseaux qui nous entourent. Nous nous taisons. Nous écoutons la rivière qui nous emporte.

Dictée n°5

C’est un vaste parc, avec des arbres centenaires, des chênes et des marronniers roses. On aperçoit la chevelure des grands pins qui se balancent près du mur. Les allées sont bordées de lilas, de pommiers du Japon et de buissons où les abeilles bourdonnent. L’été, on déjeune au frais sous la charmille ombragée. La table en pierre a gardé un peu de mousse. À l’entrée du jardin, cela sent le buis et la sève de pin. On est à l’abri de tout.

Dictée n°6

La maison de mes rêves ne serait pas située sous quelque rive orientale, inondée de soleil et de vives couleurs. Je la placerais sur le rivage de l’océan, son jardin serait en pente douce vers la mer. De ma fenêtre, je découvrirais quelques bois de sapins. De la grille du jardin, on parviendrait à la maison par une allée sablée, soigneusement entretenue et bordée de buis. À l’intérieur, les bruits du dehors seraient étouffés et il y aurait toujours du feu dans la grande cheminée.

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